Le pétomane
En hommage à Pierre Perret
Composée et interprétée par Julia Orcet
1.
Il pète des gros prouts de mammouth
Il pète des p’tites vesses de louloute
Il vous pète Au clair de la lune
La Marseillaise ou Viens ma brune
Il pète le feu avec Johnny
Et les quatre saisons d’Vivaldi
Il pète partout mais casse rien
Subtil pénétrant musicien
Il prolonge votre cassoulet
Il joint poésie et bonté
C’est un artiste des plus aimables
Une joie chantante à votre table
C'est un homme de paix (bis)
3.
Le monde déclare la guerre au pet
Le méthane brûle les râteliers
Troue les slips et la couche d’ozone
Veaux vaches cochons toute une faune
Même les termites sont accusés
Adieu l’odeur de sainteté
Il subit l’effet d’serre… les fesses
Pire il calcine son tiroir-caisse
Et quand il souffle ses trente ans
Du plus fort de son fondement
Un retour de flamme lui fait
Un croupion de poulet grillé
C'est un homme de paix (bis)
2.
Chacun a vent du pétomane
Tous veulent apprécier son organe
On crée l’Ordre des flatulistes
Hollywood acclame The fartist
Le pétawatt branche les puissants
Les riches demandent des pets dansants
Et des concerts de bienfaisance
Tous le saluent quelle pétulance
Il s’accompagne d’un trombone
Vend des sonneries de téléphone
Son parfum Brise d’anus fait l’buzz
Mais la vie est parfois vicieuse
C'est un homme de paix (bis)
4.
L’anus devint horribilis
L'usine à gaz qu’on en finisse
On lui colle un procès aux fesses
Il perd ses arrières et s'affaisse
Absence cruelle de droits d’auteur
Concurrence des coussins péteurs
Notre gentleman écrit vaincu
À la recherche du pet perdu
Mais plus de pet plus de pépettes
Il s'échappa en pleine tempête
Tous les vents même les plus infâmes
Lui firent la fête pet à son âme
C'était un homme de paix (bis)
Note
« Enfin, ne parlant plus, et déjà dans les combats de l’agonie, elle (Madame de Vercellis) fit un gros pet.
Bon ! dit-elle en se retournant, femme qui pète n’est pas morte. Ce furent les derniers mots qu’elle prononça. »
Jean-Jacques Rousseau, Les confessions - Livre II, 1728