Pourquoi suis-je si joyeux
Composée par Hervé Sérieyx
Interprétée (guitare et voix) par Matthieu Bottiau
Refrain
Mais je viens d’où j’en sais rien
Je vis pourquoi j’en sais rien
Je mourrai quand j’sais pas mieux
Pourquoi suis-je si joyeux (x 2)
1.
Il y’a mille ans il y’a cent ans
Je n’étais rien j’étais néant
Je suis né par hasard
Le hasard fou d’une plume au vent
D'une graine semée à travers champs
Poussière de nulle part
Comme dans cent ans comme dans mille ans
Qui s’ra sur terre qui s’ra dedans
Le monde entier s’en fout
Mathusalem m'attendait-il
Et mes aïeux m'espéraient-ils
Je viens de rien du tout
2.
Dieu Mahomet Bouddha Vichnou
Où êtes-vous que faites-vous
Pourquoi tant de souffrances
On vous invente besoin de croire
On a trop peur on veut de l'espoir
Grands dieux où est le sens
De bonne foi je crois à peu
Une mélodie au coin du feu
Voilà l’divin message
Si le pourquoi est mystérieux
C'est le comment qui est en jeu
Nous sommes tous de passage
3.
T’es jeune t’es vieux t’es noir t’es blanc
T’es riche t’es pauvre la mort t’attend
Et nul n’en connaît l’heure
La vie est courte goûte le temps
C'est ta nature être vivant
Tu vis l’instant d’une fleur
J’espère quand il faudra partir
Ne pas souffrir ni faire souffrir
Ni m’en apercevoir
Sûr et certain je vais mourir
Mais s'il vous plaît même mort de rire
S’il vous plaît pas ce soir
4.
J’ai décidé d’être joyeux
De m’épanouir autant qu’je peux
Je n'irai pas bien haut
Mais je me sens libre et heureux
J'ai la santé je suis chanceux
Le présent est cadeau
Aucun pouvoir un peu d’savoir
Un peu d’sagesse beaucoup d’tendresse
Et le plus de saveur
Je m’émerveille de nos richesses
Et j'apprivoise mes pauvres faiblesses
J’apprends l’art du bonheur
Sources d'inspiration
- Une épitaphe allemande du XVe siècle du clerc Martinus von Biberach
"Je vis, et je ne sais pas pour combien de temps,
Je mourrai et je ne sais pas quand,
Je m'en vais, et je ne sais pas où,
Je m'étonne d'être [si] joyeux."
Luther connaissait ce dicton et le citait comme le « psaume des impies ».
- "J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé." Voltaire, Lettre à l'abbé Trublet,1761
- La définition de sapientia par Roland Barthes lors de sa leçon inaugurale au Collège de France le 7/1/77 :
"Nul pouvoir, un peu de savoir, un peu de sagesse et le plus de saveur possible."