Je plonge dans l’ennui profond abîme sans fond pourquoi si bas
Je plonge dans une vie sans vie je n'ai plus d’envie où est ma joie
Je plonge dans l'indifférence des pieuvres nagent en silence
leurs tentacules me frôlent en tous sens plus rien ne va plus rien ne va
Je flotte otage des courants otage des vents otage du temps
Oh je flotte bouchon de papier j'ai perdu pied dans l'immense océan
Oh je flotte témoin de mon néant
Je coule des jours malheureux l'angoisse m'engloutit depuis tes adieux
qu'ai-je fait mon Dieu
Je coule je me vois couler je me vois couler
Je coule je veux faire surface je vois le temps qui passe et rien ne se passe
Reviens de grâce
Reviens reviens que je t'enlace reviens que je t'embrasse reprends ta place
Oh reviens reviens que je t'embrasse reviens que je t'enlace
Reviens
Reviens
Note
« Le poème, cette longue hésitation entre le son et le sens »
Paul Valéry, Tel Quel, Œuvres, tome II, 1960
Sur l’air de Consolation n°3 (1849) de Franz Liszt
Arrangements de Dan Feel - Interprétation d'Axelle Triglia